Journées d’Etude – Transdisciplinarité et recherches multi-niveaux

[gdlr_styled_box content_color= »#34495e » background_color= »#e0e0e0″ corner_color= »#c0c0c0″]Transdisciplinarite et recherches multi-niveaux en education et formation. Problèmes théoriques et méthodologiques[/fusion_content_box][/fusion_content_boxes]

27-28 juin 2018
Faculté d’Éducation, Montpellier
Arrêt de tramway : stade Philippides, ligne 1

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Présentation générale

En lien avec les problématiques d’enseignement,d’apprentissage-développement ou de formation, certaines recherches empiriques et technologiques centrent leurs investigations sur le travail – ce, dans de multiples espaces d’inter-actions professionnelles tels que : l’enseignement, le soin, l’agriculture, le travail social, le droit, etc. Elles s’attèlent à la compréhension d’objets systématiquement intégrés à des situations particulièrement complexes. Ceci invite les chercheurs à de nécessaires enrichissements et inventions théoriques et méthodologiques.

Parmi elles, notons la mise sur pied d’un programme de recherche qui, inscrit dès le départ dans une logique transdisciplinaire de renforcement du potentiel heuristique des « isolats » que constituent le plus souvent les sciences humaines et sociales, en est venu à : (a) viser des investigations multi-niveaux de l’activité humaine, et (b) à envisager des collaborations vertueuses entre programmes de recherche en partie semblables, en partie complémentaires, en partie alternatifs, et en relation avec la technique (Theureau, 2015).

En lien avec la question du renforcement effectif de leur potentiel heuristique, mais encore celui de leur recevabilité scientifique, ces innovations ne sont pas sans poser un certain nombre de problèmes épistémologiques et méthodologiques. Entre autres :

* celui du caractère suffisamment intégrateur des hypothèses ontologiques du programme de recherche élaboré. Autrement dit celui de leur capacité effective à permettre, pour un mieux, d’articuler des disciplines ;
* celui des dynamiques d’appropriations que ces dernières impliquent, ainsi que les « déplacements » des chercheurs à l’émergence desquels elles participent ;
* celui qui peut être associé aux façons de concevoir le rapport entre les niveaux de recherche : rapport de juxtaposition versus rapport dynamique de type ‘paire étoile’ (soit suivant une « co-production en dépendance ») ;
* celui qui peut être associé aux façons de concevoir les faits humains : comme des choses versus des activités ;
* celui de la recevabilité et/ou de la mise en complémentarité des méthodes de construction et d’analyse de données ; au sein d’un même programme de recherche ou entre programmes de recherche (qui souhaitent travailler un même objet ou des objets imbriqués) ;
* celui qui peut être associé aux façons de concevoir les types de relations entre recherche empirique et technologique : relation de type juxtaposition versus organique et relation application de la science vers la technique versus organique ;
* celui qui peut être associé aux relations entre recherche empirique + technologique et recherche philosophique.

Dans son ouvrage de 2015, intitulé « Le cours d’action : l’enaction et l’expérience », Jacques Theureau participe à la précision des problèmes qui se posent et développe des propositions pouvant permettre d’avancer. Il le fait au cœur et au-delà d’un programme de recherche particulier visant la description-compréhension-explication de l’activité humaine. Ce programme de recherche est dit du ‘cours d’action’. Il en est l’un des pères fondateurs et en reste, depuis les années 70, l’un des chercheurs les plus actifs. Les réflexions qu’il conduit, parallèlement à la clarification et à l’enrichissementd’une série de critères visant la considération sérieuse de ce qu’est un programme de recherche, débouchent sur (et inspirent) d’audacieuses propositions d’inter-actions scientifiques.

Lors de ces journées, sur la base de conférences mais encore de communications présentant des travaux empiriques, nous débattrons de ces propositions. Elles seront l’occasion de préciser les problèmes existants et, nous l’espérons, d’avancer dans leur résolution. Les temps d’échanges pourront encore faire émerger de nouvelles questions alimentant le potentiel de fécondité des activités de recherche des uns et des autres.

 

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